Les deux hommes, Bamba B., 50 ans et Diaby I., 55 ans, faisait l’objet de surveillance depuis un certain temps. Ils ont été pris en flagrant délit, courant février, en possession de 419 boulettes de cannabis.
La seconde cité, qui s’est présenté comme un ex-démobilisé, gère un kiosque à café au quartier Jérusalem, où il refourgue sa marchandise illicite aux habitués. Il détenait sur lui, 48 boulettes de cannabis au moment de son arrestation. Son acolyte, lui, avait à son domicile, sis au quartier Kokobréla, 371 boulettes.
A la barre comme durant toute l’instruction, ils ont reconnu les faits portés à leur charge, révélant s’approvisionner dans des villages autour d’Odienné. Pour un prix unitaire de 250 F, ils ont avancé une recette hebdomadaire de 10 000 F à 20 000 F CFA.
« C’est une des rares fois que nous appréhendons des prévenus avec des quantités aussi importantes. Ce sont ces personnes qui détruisent la jeunesse d’Odienné », a exposé le substitut résident du procureur, avant de requérir, en répression, cinq ans d’emprisonnement et 500 000 F d’amende. Ce en quoi il sera suivi par le juge qui a ajouté à la sentence une privation de droits civiques pour une période de 10 ans.
L’opinion, à Odienné, s’accorde à reconnaître l’influence de la consommation de produits illicites dans les déviances observées de plus en plus chez certains jeunes. Une manifestation de cette réalité sociale étant les récurrentes violences déplorées dans la ville, avec à la clé mort d’homme des fois, comme lors des derniers affrontements, à la machette et au fusil, entre bandes de jeunes, courant juillet 2022.
« Les enfants ne respectent plus leurs parents, ce sont ces personnes (en référence aux deux condamnés) qui contribuent à cela », a dénoncé le substitut résident, prônant une « jeunesse de qualité », dans un Odienné en pleine mutation, avec de nombreuses infrastructures en réalisation qui vont améliorer qualitativement les conditions de vie.
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